Mon séjour à l'hopital, malbouffe et malades...
Publié le 12 Septembre 2011
Je viens de passer 5 jours à l'hosto, et ce que je vais là vous décrire ce sont mes ressentis perso sur celui ci.
Il y a bien longtemps que je n'avais été hospitalisée et pensais je ainsi, cela me permettra avant tout de trouver la bonne dose pour l'insuline, et de faire tous les éxamens obligatoires du diabétique.
Je suis arrivée lundi, à 7h45 dans le service, accueillie à bras grands ouverts par les vampirinfirmières, prêtes à se jeter sur moi tels des desmodontidés assoiffés.
le pompage ayant été fait, je pûs enfin faire le tour de ma chambre, avec salle de bains et douche s'il vous plaît...
J'ai remonté le climatiseur un peu froid, et testé mon lit où je n'ai point transpiré.
Un fauteuil, une chaise, une table, une armoire avec à l'intérieur un coffre assez grand pour mettre mon sac à main, on est loin des hopitaux d'antan.
Je complétais les documents dits d'usage, et m'enquis avec succès de la possibilité d'utilisation de mon téléphone portable.
Le seul bémol, une vitre au milieu de la porte, et la lumière de l'office située en face de celle ci allumée toute la nuit.
Ce qui fait que je n'ai pas dormi les 3 premières nuits.
Je m'étais fait bon coeur contre mauvaise fortune, lorsque l'infirmière de nuit, le jeudi, me sauva avec l'aide d'un drap épais plié en deux, à cheval sur la porte, masquant ainsi la vitre.
J'ai dormi la dernière nuit...
Ensuite vint une journée quelque peu éprouvante, examens en tous genres, rencontre avec l'interne qui ne s'est pas présentée, et avec la sempiternelle diététicienne que je prévins direct que j'avais commencé 20 ans de régimes 30 ans plus tôt et avec 28 kgs en moins...
Elle m'appris, et sans sourire, que maintenant on appelait plus ça régime, lol :
- on ne dit plus régime, on dit équilibre alimentaire !
- ah bon, et ça change quoi ?
- ben on ne dit plus régime !
- ahhhh, fis je d'un air édifié ?!?
Bref, elle me demande mes habitudes alimentaires :
- que mangez vous ?
- je suis végétarienne, je ne mange pas de viande !
- et vous savez compenser ?
- Ben oui (mais non, je suc... pour compenser ! lol)
- ah vous mangez tout de même du poisson ?
- oui
- Vous mangez des laitages ?
- Je déteste le lait et les yaourts, beurk....
- Pas bon ça !
- Ben je mange du fromage
- C'est gras !
- ah bon ???? (air bête de semi circonstance)
- ben oui je vais vous l'expliquer (elle m'a pas écoutée ou elle m'a pas crue lorsque je lui ai dis avoir fais 20 ans de régimes, à moins qu'elle me prenne sincèrement pour une idiote)
- vous buvez combien de verres d'alcool par jour ?
- aucun, je ne bois pas d'alcool
- et de vin ???
- autant que d'alcool lui fis je dépitée par la bétise de sa question, elle n'écoute pas mes réponses...
- ce qui veut dire ???
heureusement je fus sauvée par l'arrivée subite de l'infirmière.
- je reviendrai !
et mince, elle compte redonder...
menfin, le premier plateau "repas"...
Avez vous déjà surmonté des épreuves telles qu'un repas à l'hopital ?
C'est comme d'avaler une poignée de médocs et de répéter le geste pendant un bon quart d'heure...
- de la salade, deux feuilles cuites par la vinaigrette , et un quart de tomate coupée par un enfant de 4 ans au dessus, sans sel ni poivre.
- Un "steack" haché, enfin du haché de je ne sais quelle bête, ressemblant plus à de la chair à saucisse qu'à autre chose, je laisse cela aux végétatouts.
- une chose ressemblant vaguement, du moins visuellement à de la purée, et les premiers haricots verts filaires du séjour.
a) j'aime pas les fils dans les haricots
b) la purée avait un goût de bave cuite, une stricte horreur
- un fromage à pate cuite, entrain de finir de fondre dans son étui en plastique
- une pêche, oufffffff
Voici l'exemple du plateau repas de l'hopital, mais, en sages et bons masochistes, nous avons aussi gouté :
- au délice de l'omelette en poudre, un tantinet spongieuse, versus au goût de ladite éponge.
- aux desserts des fruits au sirop servis à deux reprises dans un service de diabétiques
- au pain, génial, Hitchcok aurait pû l'utiliser dans son film "l'inspecteur se met à table" à la place du gigot congelé. Sauf qu'il n'était pas congelé...
- à la vinaigrette en étui, qui déchiré à son extrémité et renversé ne coulait même pas, il fallait appuyer fortement dessus, bien qu'elle soit à température ambiante. Nous l'avons de suite baptisée la sauce "Marie à tout prix" (cf : le film).
menfin bref vous m'avez compris, il sont très loin d'avoir des étoiles au guide...
Il y a eu aussi les cours...
Vous le savez, dans la vindicte et le conscient/médias de la population française, chaque gros est nécessairement une personne qui se goinfre un max ! si, si !!!
Donc cours sur le diabète, où un léger survol est fait, on ne rentre surtout pas en profondeur...
Et où on nous assène, autant de fois que l'on peut que non, non, l'hypoglycémie ne tue pas, bien que... essayez donc d'envoyer 200 unités à une personne non diabétique et vous verrez...
Ceci dit cela nous prouve bien qu'aucun de ces médecins n'a eut à faire avec une sévère hypo !
Je mets au défi quiconque ayant subi une hypo aux alentours de 0.40 grs ou moins de ne pas stresser et de rester zen en attendant que le foie prenne le relais...
Moi perso je stresse, et j'assume diantre !
Bon sont sympas, nous disent quand même de prendre 3 biscuits et 3 sucres....
On peut se re-sucrer, yep !
Ensuite on nous explique qu'il faut se remuer, or c'est bien connu dans le conscient/médias de la population française un gros ne se bouge pas, jamais !
Ben heu, seraient bien souvent surpris, non ?
Mais enfin, grâce à cette personne, on se bouge, et on sort de l'ankilosement hospitalier, certes peu, mais ça fait du bien de sortir de sa chambre, ouffff, et encore merci à elle pour ces 40 minutes de marche, ça me manquait.
Certes dès potron minet je sortais de ma chambre pour faire le tour de l'hopital, et je le faisais régulièrement dant la journée, mais là c'était permis et encadré.
Ce cours lui, je l'ai trouvé très rentable, agréable même, je dirai même que c'est l'un des seuls que j'ai apprécié.
Les deux autres cours étant dédiés à la diététique.
C'est bien connu dans le conscient/médias de la population, un gros ne bouffe que des frites, ou encore de la charcuterie !
Perdu !!!
Primo je ne possède même pas de friteuse, secundo je déteste le goût de gras de la charcuterie, tertio je ne mange pas de viande !
Et voui, suis grosse quand même, nananère !
Alors on nous apprend à nous équilibrer à l'aide de gadgets représentant même un verre de whiskye ou un demi, il y a aussi, rassurez vous, un verre de vin.
Pas intéressant pour moi qui ne bois pas.
Cependant il y a tout genre de nourriture gadgetisée...
Et très réaliste pour le lieu, les épinards et les lentilles, la purée ausi semblent sortir tout droit d'un plateau repas hospitalier... beurkkkk...
Ceci dit, j'ai trouvé les comparatifs très intéressants en ce qui concerne les fruits avec le sucre.
Sachez en gros qu'un fruit de 100 grs à peu près, voir une portion de 100 grs de fruits, représente 4 morceaux de sucre.
Menfin les meilleurs moments restent ceux dédiés aux éxamens, où vous n'êtes pas toujours prévenus, et ou la suprise n'est pas pour autant agréable.
Tot, toc, toc, on frappe à votre porte....
- oui ?
- C'est le brancardier s'annonce t'il...
- Oui ????
- je viens vous chercher.
- Ah bon, pourquoi ?
- Ben pour passer votre doppler !
- Bah ce serait bien que l'on me prévienne !
Menfin nous avons passé par suprise : doppler, électro cardiogramme, fond d'oeil, 1/2 heure de tension ou il fallait s'allonger en plein après midi et ne pas parler...
Le premier jour, j'ai eu droit à une écho dobutamine où l'infirmière voulait m'injecter la perfusion deux heures avant car cela l'arrangeait me dit elle, pas moi mais cela à l'hopital on s'en fout !
Heureusement, elle ne pût me piquer, et une personne du service cardio vient me piquer 1/4 d'heure avant...
Echo au cours de laquelle, juste après l'injection d'atropine je fis une magistrale crise de stress...
Comprenez moi :
- à gauche la perf...
- à droite le brassard à tension, et l'échographe couchée sur la baleine échouée sur la table (moi), appuyant sans vergogne pour entendre les battements de mon palpitant, recherchant les artères.
à un moment ou elle s'appuie de plus en plus, le brassard gonfle, et me voila avec des fourmis dans la main droite, et une perte de sensibilité sur ce bras...
z'auriez pas eut peur vous ?
Ben moi si, et j'ai commencé une belle crise de stress...
J'y ai cependant fait de très belles rencontres, de personnes souriantes et avenantes.
Que ce soit dans l'équipe médicale ou bien même avec les malades...
Alors dans l'équipe des soignantes, je ne suis pas prête d'oublier le sourire de la miss Clem, épatante, gentille, proche, douce, ferme quand il le faut, à l'écoute...
En gros un namour de soignante.
Les infirmières, sympathiques, qui devaient certes appliquer les directives des médecins, mais d'une gentillesse à toute épreuve.
Et les malades...
Vous le savez surement, un diabétique ne se sent pas malade.
Le diabète est un inconvénient certes, mais qui n'empêche pas le bon vivant en lui de s'exprimer.
Dès le premier jour, une bonne entente vient souder le groupe.
Nous riions ensemble, nous gaussions les uns des autres, partions dans de grandes discussions, refaisions le monde.
à tel point que nous nous sommes entendus dire qu'ils n'avaient pas eut dans ce service une telle équipe depuis au moins 6 ans.
Tous les soirs, nous nous retrouvions pour faire un tour, et discuter.
Nous allions boire un café à la cafétaria de la maternité, et même le mercredi nous avons devisé jusqu'à 4h30 du matin, dans une salle un peu éloignée du service.
Ce qui fait que pour la dextro de 3 heures, l'infirmière est venue nous la faire, lampe de poche entre ses dents, la lumière étant éteinte depuis longtemps...
Je crois que ce que l'on entendait le plus des malades, c'était nos nombreux éclats de rire.
Et voila ce qui m'a soulagée samedi...
Une soeur qui m'a dit être Augustine est venue passer la nuit avec moi, et nous avons bien discuté.
Comme je suis médium, vous comprenez peut être cette rencontre...
Je me suis renseignée et j'ai appris que cet hopital, était régit par les soeurs de st Vincent de Paul.
Je fis alors contre mauvaise fortune bon coeur, je pensais m'être trompée.
Tous les soirs nous allions avec d'autres malades boire notre café à l'hopital, devenu maternité, qui est désormais intégré à l'hopital où nous étions...
Or, je viens de lire que L'hopital maternité était lui, régit par les soeurs Augustines.... de 1887 à 1958...
Comme quoi...
Bonne journée à tous, et n'oubliez pas vos comm's...