La symbolique des animaux
Publié le 8 Avril 2011
AIGLE
L'aigle est un symbole d'unité. Rattaché au Soleil, le symbole de l'aigle évoque autant l'image du père protecteur que celle du souverain des oiseaux, rattaché à l'ange.
Certains mythes lui permettent de regarder le Soleil en face, ce qui évoque la liberté de n'être jamais troublé par la lumière.
Symbole de royauté, d'agilité, de vue perçante, de rapidité, d'ingéniosité et de courage, l'aigle est la force et la
pénétration, doté de pouvoirs exceptionnels. Il peut s'élever au-dessus de la condition terrestre, avec ses ailes.
Dédié à Jupiter, il s'associe à la foudre. Il peut aller d'un monde à l'autre, car il est aussi régénération et absorption. Il peut aussi être l'initiateur, permettant une reconnaissance de la suprématie, cet oiseau d'expression psychique est consacré par bien des peuples.
La face sombre de l'aigle évoque perversion, surpuissance, démesure. C'est l'aigle femelle qui se charge souvent de véhiculer ce symbole. L'aigle peut enlever les enfants, redevenant rapace. Il devient alors le symbole de l'impérialisme tout puissant, de l'orgueil et de l'oppression et de la cruauté.
ÂNE
Symbole de l'obscurité et des ténèbres, l'âne est associé aux tendances sataniques. C'est souvent l'indice d'une faiblesse, une hésitation, et, parfois même, d'un vice.
L'âne est rapport aux mythes dont le personnage concerné qui possède un âne ne prend pas parti, ce qui l'empêche d'aboutir. Symbole d'ignorance, l'âne est également en relation avec la dépression morale, avec la paresse, la délectation, l'incompétence, l'obéissance bête et aveugle, ainsi que l'entêtement.
Rattaché à Saturne / Chronos, il symbolise l'ascète, la nécessité de l'humilité. Dans la mythologie grecque, l'âne était dédié au Dieu Apollon. Jésus chevauchait ânes et ânesses, dominant ses instincts.
Les descendants de l'ânesse qui le mena jusqu'à sa croix portent celle-ci en tatouage naturel sur leurs robes. Ces
ânes ne sont pas maléfiques.
L'ânesse ne possède pas de symbolisme maléfique, comme le suggère l'âne.
BOUC
Saint et divin, satanique et maléfique, le bouc évoque l'ambivalence. Symbole tragique, celui de l'élan vital, il peut
être à la fois généreux et facilement corrompu. Symbole de la découverte de l'intuition inférieure, il fut consacré à Dyonisos et à Aphrodite, dont il servait de monture.
On le sacrifiait pour expier les crimes et les péchés. Dans ce cas, il définit un processus d'identification. Il trouve sa place dans les villages dans un rôle protecteur, puisqu'il devait canaliser le mal, comme le fait un paratonnerre.
Au moyen âge, il donna l'image du Diable, car on le jugeait lubrique, et son odeur dérangeait. Le Diable fut aussi imaginé entouré d'une puanteur nauséabonde. C'est ainsi que ce symbole peut devenir l'anti-saint.
CHAT
Le symbolisme du miaou est ambivalent. Sa symbolique est à la fois bénéfique et maléfique, variant selon les peuples. Il peut être cruel et doux, sournois et intéressé, indépendant et franc.Concurrencé par le ouaf ouaf, les peuples ont souvent interverti le rôle bénéfique / maléfique de ces deux animaux. Pour l'islam, le miaou est positif, sauf s'il est noir. Le Chien, par contre, est mal vu.
Béatitude, calme, utilisé pour faire pleuvoir, le miaou peut aussi tuer des femmes et en prendre l'apparence. Il peut être source de sagesse ou source de méfiance. Il est agile, retombe toujours sur ses pattes, saute avec une force prodigieuse et porte avec lui la chance. On dit aussi que Dieu créa l'homme pour qu'il puisse servir le miaou.
Il est associé au serpent, par l'exagération des biens matériels et le péché. Il peut ainsi être associé aux enfers, aidant ou jugeant les hommes lorsqu'ils passent dans l'au-delà.
Le miaou noir porte en lui diverses symboliques. On mange sa chair pour se libérer des maléfices, sa rate accrochée à une hanche stoppe les règles de la femme qui la porte. Il est magique. Pour le moyen-âge, le miaou noir est une sorcière déguisée. Son sang a des vertus magiques, c'est parfois un esprit déguisé, bénéfique
ou maléfique, selon les mythes.
Il a, comme le ouaf ouaf, 7 vies.
CHEVAL
Le cheval porte en lui tellement de symboles que nous en retiendrons seulement les plus importants.
Fils de la nuit et des abysses, le cheval porte la vie et la mort, ainsi que le mystère. Il peut être lié au feu, en tant que
destructeur et triomphateur, ou encore à l'eau nourricière et féconde, quoique asphyxiante.
Le cheval est aussi le non conscient et la psyché non humaine. C'est l'impétuosité du désir.
Lorsqu'il quitte son côté sombre, le cheval peut s'élever jusqu'aux cieux. Le cheval blanc représente l'instinct contrôlé.
Il peut être tantôt bénéfique, tantôt maléfique. Son destin est inséparable à celui de l'homme. Lorsque le Soleil du jour aveugle le cheval, l'homme le dirige dans sa course, mais lorsque la nuit empêche la bonne vision de l'homme, c'est le cheval qui prend la relève, guidant l'homme dans l'obscurité, devenant voyant. L'homme pourra ainsi franchir la porte de mystères inaccessibles à la raison.
Le conflit entre l'homme et sa monture peut conduire à la folie et à la mort. L'accord est, par contre, triomphant.
Si le cheval est un cheval-dragon, le bien et le mal s'affrontent, se divisant entre deux animaux.
De nos jours, le symbole du cheval est utilisé par d'autres moyens de transport individuels, autres montures mécaniques, comme la moto ou la voiture, par extension. Le serpent, représenté également de nos jours par les trains, est un moyen de transport collectif.
CHIEN
Le symbole du ouaf ouaf portent en lui divers symboles entre lesquels les différentes cultures n'ont pas encore tranché. Il a été mis en importance par l'église catholique afin de créer une concurrence au miaou égyptien, animal païen.
Il peut être le héros civilisateur, symbole de puissance sexuelle, séducteur, fruit de liaisons interdites, débordant de
vitalité.
Le ouaf ouaf a également un lien avec l'au-delà, la mort et les enfers. Il est relié par sa symbolique, avec la trilogie
Terrestre - Lune - Eau. C'est ce que l'on voit dans l'arcane XVIII du tarot, la Lune. Cela permet à ce symbole de réunir des significations occultes, femelles, végétatives, sexuelles, divinatoires et fondamentales, ainsi que des concepts du subconscient et de l'inconscient.
Le ouaf ouaf est un animal d'expression psychique, guidant l'homme dans la mort.
Dans certains mythes, on présente deux chiens lors de la mort d'une femme en couche, car il faut ici accompagner deux âmes dans l'au-delà. Le ouaf ouaf voyage entre le monde réel et l'autre, par son don de clairvoyance. Il y a également des vertus médicinales.
La fidélité du ouaf ouaf est louée partout. L'islam déclare que le coeur d'un ouaf ouaf est semblable à celuide son maître, jugeant le ouaf ouaf impur.
On dit que le ouaf ouaf a sept vies. Les moines dominicains = chiens du Seigneur.
Le ouaf ouaf a aussi une connotation bénéfique, celle de gardien de l'homme, compagnon fidèle jusqu'à lamort. Lorsque celle-ci s'apparente au chacal ou au loup, elle est maléfique.
Ange déchu par Dieu pour s'être fait soudoyer par le Diable, le ouaf ouaf porte la faim perpétuelle, comme s'il avait toujours le sentiment d'être divisé.
En astrologie chinoise, le ouaf ouaf est un signe anxieux.
CRABE
Le crabe ou l'écrevisse représente des manifestations lunairesdlune. Marchant de travers, on l'appelle pour cette
raison le rusé. La femelle du crabe mange son mâle, ce qui peut évoquer la vengeance du dépit féminin.
Liés aux rites de la sécheresse et de la Lune, comme de nombreux animaux aquatiques, la mission du crabe, dans certains mythes, consiste à ramener la terre du fond de l'océan. Il déclenche les tempêtes ou apprend la magie aux hommes. Esprit fécondant ou celui du mal, décidément, la marche de travers de cet animal, tout comme l'écrevisse, excite bien l'imagination.
DAUPHIN
Le dauphin est lié à l'eau et aux transformations. Pirate ayant racheté jadis ses fautes, cet animal très intelligent est symbole de divination, de sagesse, de prudence et de vitesse. Il est le maitre de la navigation, signe l'intervention de la bonté et marque le dévouement désintéressé.
C'est un symbole de conversion.
OISEAU
Les oiseaux ont toujours eu une sens symbolique profond, qui se rattache à l'ange. Cruel ou protecteur, il symbolise tout ce qui monte, qu'il s'agisse de rages ou d'évolution spirituelle.
L'imagination est également présente dans le symbolisme de l'oiseau, qu'elle soit créatrice, positive et légère ou instable, distraite et recherche uniquement le plaisir. L'imagination permet de se libérer de la pesanteur, de la gravité terrestre.
Spontaneité originelle, l'oiseau peut décrire autant la légèreté et les dispositions supérieures de la conscience spirituelle, que le barbare destructeur. Dans les rêves, la personnalité du rêveur, entre autres, est symbolisée par des oiseaux.
L'âme est souvent représentée par les oiseaux, qui représentent aussi les présages, la divination. On observait les oiseaux pour prédire l'avenir. Symbole de la sympathie et de l'amitié des Dieux envers les hommes, l'oiseau peut devenir le conseiller de la sagesse humaine. Il représente aussi la puissance et la vie.
On trouve également des croyances négatives sur les oiseaux nocturnes, censés représenter les fantômes qui se promènent près de leur ancien foyer. D'autres oiseaux nocturnes, par contre, éloignent les revenants, comme le grand-duc.
SERPENT
Le symbole du serpent est très varié et complexe. S'apparentant à l'homme, son symbolisme est en fait son inverse. Rival de l'ascension humaine, le serpent possède la psyché inférieure, les origines secrètes et reculées du cerveau reptilien dans l'homme, lié à l'idée même de la vie. Apparenté à la planète Pluton, leserpent rappelle les sources : au début, il y avait le serpent, l'âme et la libido. Il évoque aussi la ligne (son corps), l'abstraction incarnée, capable de tout, extrêmement rapide ou lente, selon ses besoins.
Mâle, le symbole sort de l'ombre, donnant la vie ou la mort.
Femelle, il se love, dort, embrasse, ingurgite et étouffe.
Habitant le fond de la conscience humaine ou les couches profondes de la terre, il est, selon les mythes, son propre jumeau.
L'Ouroboros, le serpent qui se mord la queue est l'évocation des cycles, du karma, de la vie, puisque ce symbole maintient une création. S'unissant sexuellement à lui-même, auto-fécondateur, mère du zodiaque, il symbolise les anciens Dieux détrônés par l'Esprit, il est un axe autour duquel tourne le bien et le mal.
Mal moral, géant démesuré, inspirateur des chutes, on le place dans la médecine (caducée) comme purificateur, car il exprime aussi le but de l'harmonie. Volonté d'affranchissement contre la raison humaine, mort et renaissance, c'est le séducteur qui informe la femme.
Ombre psychologique de l'homme, il est le meilleur ami comme le pire ennemi que l'on puisse avoir, bien qu'il puisse faire mal, nous dégoûter, nous inspirer la répulsion ou une impression de mort si on ne fait pas face.
Comme pour le dragon, il est l'obstacle à surmonter, évoquant son rôle de déblayeur des décombres, ramener à la surface du conscient les contenus refoulés, pour garantir à la psyché humaine un équilibre conscient / inconscient.
On retrouve le serpent dans la symbolique ouranienne, dans les trains (ligne du corps du serpent), mais aussi dans la masse humaine, bateaux, avions ou automobiles. En Afrique, c'est le dieu-serpent Dan qui illustre ces symboles.
Anti-Soleil, le serpent nous place face à nos contradictions.
SINGE
Symbole de l'agilité de l'intelligence et d'ingéniosité, le singe est un symbole très utilisé, surtout en Asie. Évoquant
l'adaptation et la dissipation, il passe d'un point à un autre, sans rien prendre au sérieux.C'est la raison pour laquelle on le traite à la fois comme un sage détaché de ce monde et comme un pantin incorrigible et irresponsable. Les singes du Jingoro, au temple de Nikko, évoquent la sagesse et le bonheur. Un ne voit pas, l'autre ne parle et le dernier n'entend pas. industrieux ou avisé, le singe est présent dans de nombreux
rites. On ne prononce pas son nom dans les mariages, sous peine de faire fuir la mariée. Il chasse les esprits malins. Il facilite les accouchements. Initié, menant l'homme à la débauche, initiateur, le singe tente de singer l'homme, et, dans de nombreux mythes, il arrive à sa perfection.
Si les chrétiens le prennent comme un débauché, dégradé par les vices et les perversions sexuelles, on le retrouve glorifié en Asie. Il serait, en fait, la synthèse des activités inconscientes, qui sont difficilement contrôlables.
Caricature humaine, libre et indomptable sans son consentement, le singe indique le besoin d'agir intelligemment et en toute conscience sur ses actes. On pourrait dire qu'avec lui, lasagesse ultime serait de penser : " Mais quelle
importance ? ".